L’eau de pluie

Les Alpilles se situent en bordure d’une des zones les plus sèches de France, le Bas-Rhône. Les précipitations y descendent au-dessous de 600mm par an (contre plus de 860mm/an en France). Les précipitations sont le plus souvent courtes et violentes, mal réparties sur l’année.

La pluie, en s’infiltrant dans le sol, contribue à recharger les nappes d’eau souterraines qui alimentent nos robinets. Le surplus d’eau ruisselle sur les terres avant d’être évacué par les gaudres et les canaux d’assèchement ou de drainage. L’eau est conduite vers les points bas du territoire : marais et autres paluds.

Mais son périple ne s’arrête pas là. Convoitées par l’agriculture, ces terres doivent être drainées. D’altitude proche de celle du niveau de la mer, leur drainage demande des trésors d’ingéniosité pour amener l’eau vers un exutoire. Ainsi sont construits des canaux assortis de pompes, relevant l’eau à grand renfort d’énergie dans un système à faible pente qui circule lentement jusqu’à la mer à quelque 40 km de leur point d’origine.

Le réseau de canaux et roubines maille sur plusieurs dizaines de kilomètres le Nord et le Sud des Alpilles, permettant à plus de 100 millions de m3 par an d’être évacués. Ce sont des associations syndicales qui les gèrent, composées majoritairement d’agriculteurs.

Lors d’épisodes pluvieux exceptionnels, l’eau ne pénètre plus dans le sol. Ce phénomène est aggravé par l’imperméabilisation des sols liée à l’urbanisation. Elle ruisselle alors jusqu’à saturer les réseaux de drainage naturel (gaudres) ou artificiels (canaux), provoquant parfois leur rupture. C’est alors l’inondation, pouvant toucher terres et maisons. Ce phénomène est classique en région méditerranéenne. Pourtant, la culture de ce risque semble s’estomper de la mémoire collective.

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